top of page

Fly In / Fly Out \ Qui \ Quoi

Jacob Ethier

Le Fly-In / Fly-Out se présente dans des circonstances particulières où le lieu de travail est trop éloigné du lieu de résidence pour qu’un travailleur puisse effectuer le trajet entre les deux quotidiennement. Ce type d’horaire condensé est majoritairement composé de 14 jours de travail de 12h en contrepartie de 14 jours de congé (1). L’employé doit donc prendre un vol pour se rendre sur son lieu de travail et se consacrer presque exclusivement à son emploi pour ensuite repartir dans son lieu de domicile, près de ses proches et profiter de cette période de repos bien méritée. Ce phénomène est mondialement vécu et est observable souvent dans le domaine minier. La mine d’ArcelorMittal à Fermont au Québec constitue l’un des grands employeurs au Canada qui propose cette pratique de travail. La compagnie minière ainsi que ses employés profitent du Fly-In / Fly-Out. Les deux côtés y voient des bénéfices économiques irréfutables, mais au-delà de l’aspect monétaire, il semble important d’observer les conséquences d’un tel train de vie qu’empruntent bien des gens. L’institut national de santé publique du Québec (INSPQ) explore la documentation disponible sur le sujet pour mieux comprendre les conditions inhérentes au Fly-In / Fly-Out et les impacts sur la santé psychologique des travailleurs (2). Le point central revient sur l’important poids qu’impose ce mode de travail sur les familles et les individus où la stabilité paraît manquante, l’éloignement difficile et l’ancrage à un lieu et une communauté friable.

 

Il y a cependant un thème qui n’est pas abordé dans tous les articles répertoriés par le gouvernement du Québec. Les impacts sur la ville hôte. Le fly-in/fly-out prive la municipalité de Fermont d’une population importante et freine l’effervescence qui tente d’émergé de la communauté. ArcelorMittal fait de l’extraction de ressources naturelles, mais par-dessus tout de ressource humaine.

À vol d'avion

©Jacob Ethier - 2018

Une femme à Fermont

©Patrick Evans, 2018

Bâtiment résidentiel fly-in/fly-out

©Jacob Ethier - 2018

Une femme à Fermont

©Patrick Evans, 2018

Bâtiment résidentiel fly-in/fly-out

©Jacob Ethier - 2018

Une femme à Fermont

©Patrick Evans, 2018

Bâtiment recevant le travailleur. L’occupation des chambres est en alternance entre les travailleurs. Il y a plusieurs espaces communs : salle d’entrainement, salle commune, salle à manger / cafétéria. Tous ces espaces semblent sous-utilisés, car les quarts de travail de 12h empêchent presque toute activité extérieure à la mine.

Références

  1. Radio-Canada, Fly-in fly-out janvier 2018, consulté le 26 mars 2018.

  2. INSPQ, Fly-in fly-out santé psychologique janvier 2018, consulté le 28 mars 2018.

bottom of page